Violence verbale et physique
Charlotte avait du mal à me supporter au quotidien. Elle faisait exprès de me parler tout bas au loin pour que je ne l’entende pas, et me demandait ensuite si je me moquais d’elle (cette méthode est commune chez les pervers narcissique). Pas le moins du monde ! Elle me faisait continuellement des remarques sur mon organisation, sur mon physique. Des remarques souvent dégradantes et humiliantes. Alors qu’à d’autres moments, j’étais un bel homme et je lui plaisais vraiment.
Par plusieurs fois, la situation s’est très vite dégradée. Je vous parle d’un soir où je prenais trop de temps à me laver les dents (pour elle, se laver les dents le soir était inutile – mais pas pour moi !). Elle vient donc dans la salle de bain pour me critiquer, me reprocher le temps que je perds, le nombre d’aller-et-retours inutiles entre la salle de bain et le salon. Et ça a dégénéré, elle m’a insulté, a hurlé, s’est transformée. Devant cette situation impossible, j’ai décidé de sortir et d’aller faire un tour. Je ne pouvais pas imaginer me faire à ce point insulter pour quelque chose d’insignifiant ! Et puis le soir, si on se couche à 22h10 ou 22h20, quelle importance ? Je décide donc d’enfiler mes habits et de partir. Pas loin, pas longtemps, mais juste pour lui indiquer que je n’accepte pas ce genre de crise sans raison : il n’y avait de toute manière pas moyen de discuter dans ces moments là. J’enfile donc mes habits, je prends mes clefs de voiture mais voilà qu’elle enlève les clefs de la porte et qu’elle m’empêche de les récupérer. Je lui demande de me les rendre, mais rien n’y fait. Elle s’emporte de plus belle en m’insultant, me bloquant contre la porte d’entrée. Elle en vient même à me donner des coups de pieds dans le tibia, dans un déchainement de violence inouïe. Bloqué, prostré, faisant en sorte de laisser passer l’orage, je me demandais qui était cette personne avec qui je vivais pourtant. A la fin de la crise, elle a fondu en larme en me demandant pardon. Elle me disait qu’elle était désolée, qu’elle était nulle, et qu’elle était persuadée que j’allais la quitter. Il n’en était rien, et je savais bien au fond de moi qu’elle avait du mal à surmonter ce que je croyais être des crises de confiance.