Charlotte et les voitures (seconde partie)

Quelques mois après avoir obtenu son permis, sa voiture ne lui plaisait plus. Elle n’était plus assez bien pour elle. Pourtant, elle ne parcourait que quelques kilomètres par jour, et surtout, elle n’avait pas fini de la payer. Elle voulait LA voiture qui faisait rêver toutes les femmes, une anglaise célèbre remise au goût du jour, et elle était bien déterminée à l’avoir. Je me rappelle qu’elle m’avait toujours dit ne pas être matérialiste : mais bien sûr ! Je n’étais pas d’accord sur ce changement, mais dans une optique de relation de longue durée avec Charlotte, je m’étais dit « pourquoi pas ? ». Ce sera notre deuxième voiture, une petite voiture agréable pour la ville et les week-ends. Nous avons donc recherché une voiture d’occasion, puis, au vu des tarifs élevés et de l’équipement moyen des différents modèles essayés, nous nous sommes tournés vers le neuf. Avec un leasing, c’était possible : elle pouvait envisager un double financement : la location pendant 3 ans, puis le rachat à crédit au terme du contrat. Pour une voiture neuve, cette solution n’est pas inintéressante. Elle utiliserait sa première voiture en apport pour avoir des mensualités de leasing assez faible, sachant que le crédit de la première voiture restait à rembourser tous les mois. Tout était programmé, mais pour le dossier de financement, ça ne passait pas. Seule, elle ne pouvait pas obtenir le leasing. Je l’ai regretté après, mais j’ai co-signé le leasing avec elle. Elle me faisait culpabiliser : « Oh, je ne vais pas pouvoir acheter ma voiture, tu vas m’aider ? ».  Bien sûr !!! A noter que la mensualité serait prélevée sur son compte, mais qu’en cas de problème, l’organisme de financement pourrait se retourner contre moi.

Nous avons commandé sa voiture juste avant de partir en vacances à Arcachon. En y réflechissant bien, c’est peut-être pour cela que les vacances se sont si bien passées…

Lorsque nous avons pris livraison de la voiture, je me suis rendu compte que j’aurais encore moins de droit sur sa nouvelle voiture que sur l’ancienne. Cette voiture, c’était sa première grande victoire !

Plus tard, elle insinuait que j’étais jaloux de sa voiture. Mais c’est moi qui l’avait poussé à prendre cette version ! Bien équipée, sportive, un petit bijou : elle le méritait pour moi. Mais je n’étais pas jaloux, au contraire, j’étais fier d’avoir pu l’aider à réaliser son rêve.

Vous allez probablement me dire que j’ai été bien bête de signer avec elle, et vous avez raison, raison à 100% ! Mais il faut bien se remettre dans le contexte : Charlotte était charmante, souriante, craquante. Nous étions en couple depuis 2 ans et demi. Je ne pouvais rien lui refuser, et elle semblait tellement vouloir que notre relation dure, que je ne voyais pas pourquoi j’aurais refusé…

Comments

[Hervé]

Les achats compulsifs permettent de se donner un peu d'amour, c'est une drogue, une fois l'effet passé, il faut renouveler l'opération.

[Martin798]

Oui elle a eu ce qu'elle voulait, bien sûr la manipulation c'est son truc ! Pour le leasing, je suis en train de me battre pour en sortir. J'aurai une réponse à la fin du mois...

[snow]

re hello martin: cela ne m'étonne pas!!! ben oui sa voiture n'était pas assez "bien": les narcissiques adorent tous ce qui est "voyant/poudre aux yeux"!!!! en ce qui concerne le crédit: ou en es-tu? est ce que tu payes encore? elle t'as roulée dans la farine: je l'image presque a pleurer bouhhhh: elle avait eue ce qu'elle voulait!!!!!