Anecdote : la nuit - seconde partie
Evidemment, il fallait aussi se lever en même temps, surtout le week-end. Hors de question que je me lève avant pour aller bricoler, ou aller lui chercher des croissants ! Nous devions descendre ensemble. J’ai donc souvent feint le sommeil bien que réveillé depuis des dizaines de minutes.
La semaine, elle ne fonctionnait pas dans le même mode. Elle avait besoin de se préparer, et ce n’est que lorsqu’elle était prête qu’elle me réveillait, mais il fallait alors que je sois prompt à me lever, car tout était chronométré.
Le summum du ridicule survenait lorsque parfois, au milieu de la nuit, je devais descendre aux toilettes. Je me lève, enfile mes chaussons lorsqu’une voix bien vive me dit « Qu’est-ce que tu fais ??? ». « Je vais aux toilettes ». « Je viens avec toi. » Oui, vous avez bien lu. Il m’était impossible d’aller au toilettes seul la nuit ! Elle avait peur de perdre le contrôle, que j’en profite pour regarder mon téléphone (qui restait en bas je vous le rappelle), que je fasse « un coup en douce » comme elle le disait si bien. Elle descendait donc avec moi, me laissait aller aux toilettes, me demandait ensuite de remonter et de l’attendre là-haut pour qu’elle y fasse aussi un tour. Hors de question pour moi de l’attendre en bas, là-haut pas de moyen de communication, pas d’horloge, pas d’entourloupe possible ! C’est dans cette paranoïa que j’ai vécu, je pensais que j’allais au fur et à mesure gagner sa confiance, mais rien ne changeait.