Bourreau et victime

Ces crises se sont répétées régulièrement, pour des motifs différents. Cette maison qui ne lui plaisait pas, mon manque d’attention pour elle (à cause de la TV, d’un magazine, ou autre), un objet pas à sa place… En fait, il n’y avait jamais de raison valable. Toujours de petites choses insignifiantes qui déclenchaient une tempête.

Parfois, ces crises duraient et duraient des heures, les hurlements s’accompagnaient de coups. Lors des crises les plus graves, j’ai eu la mauvaise réaction, j’ai riposté en lui rendant des coups. Une giffle, deux giffles, 3 giffles. Je me suis rendu compte avec effroi qu’elle éprouvait alors une certaine satisfaction dans cette altercation. A partir de cette première riposte, elle avait scellé un pacte avec moi. Désormais, j’étais son bourreau et elle était la victime…