Mon calvaire – quatrième partie
A l’approche de Lille, le ton de Charlotte a changé. Elle me parle de sa voiture, me demande si elle doit la garder. Je lui dit qu’elle n’a pas le choix, qu’elle est en location longue durée. Elle me demande où elle peut dormir à l’hôtel ce soir, seule. Mensonges !!! Je lui parle de nos économies pour le mariage. Elle me dit qu’elle souhaite tout garder, pour rembourser le crédit de son ancienne voiture, et que si elle m’en rend une partie, cela voudrait dire que je souhaite qu’elle soit sous les ponts !!! L’argent du mariage : c’est notre argent ! Economisé au fil des mois sur son compte !!! Là, elle panique, je sens que le retour à la maison va être difficile.
Nous retournons à la voiture garée chez sa mère en hâtant le pas, elle en profite pour remonter sa valise chez sa mère sans que je puisse monter, non, elle avait tout prévu. Il ne fallait plus que je vois sa mère. Nous repartons à la maison en voiture pour la dernière fois. A peine arrivé à la maison, elle commence à rassembler ses habits et entre dans un état de transe, elle panique, me hurle dessus, pense que je vais la frapper, me demande de me calmer, DE ME CALMER !!! Mais je suis calme ! On ne peut plus calme. Je suis dépité, pantois devant cette situation.
Dans le reflet de son regard, je voyais qu’elle s’inventait une scène. La même scène qu’elle avait imaginé avec son ex-conjoint. Une scène de violence qui n’a jamais existé.
Elle a fait deux voyages avec ses affaires, le strict minimum. Je ne savais pas à cet instant que je ne la reverrais plus jamais.