Charlotte et le travail - seconde partie
Pourtant, elle a passé les entretiens et les tests avec une détermination telle que c’est elle qui a été choisie parmi plus de 100 candidatures. En attendant la réponse, elle se rendait malade de ne pas avoir de nouvelles, de ne pas savoir ce qui était en train de se décider. Evidemment, j’en prenais pour mon grade car toute chose qui la dérangeait était de ma faute…
Pour entrer dans cette administration, elle a dû faire certaines concessions. Plus de tickets restaurant mais une cantine, un salaire mensuel moins élevé, un travail moins valorisant… Mais c’est ce qu’elle voulait, alors je me suis dit pourquoi pas. Elle pourrait ensuite évoluer en interne et faire toute sa carrière là-bas. Je pense qu’elle connaissait ses faiblesses, notamment son instabilité, dans ce cas, trouver un job dans le public, c’était pour elle une garantie en cas de clash.
Charlotte n’a jamais voulu parler du mode de notre rencontre. Pour elle, se rencontrer par Internet c’était honteux, c’était nul. Alors nous devions mentir et dire que nous nous étions rencontrés sur la Grand’Place à Lille, sans plus de précisions. Les pervers narcissique sont foncièrement menteurs, bien qu’ils soutiennent le contraire… Dans cette administration, Charlotte allait commencer une nouvelle vie. Et elle allait probablement faire une rencontre qui allait lui faire prendre une décision fatale pour notre relation, à peine 1 mois avant notre mariage...